Parc du Diawling, Mauritanie
Bonjour à tous et joyeuses fêtes !
Ca fait un bout de temps que l’on n’a pas donné de nouvelles, c’est tout simplement parce que depuis une quinzaine de jours, on était au parc national du Diawling en Mauritanie et que, de cet endroit, il était impossible d’avoir une connexion. En même temps, ça ne peut pas faire de mal de déconnecter! La preuve :
Pour autant, tout se passe bien ici. Nous ne nous sommes pas ennuyés depuis l’arrivée en Mauritanie le 17 décembre. On a eu fort à faire entre la recherche des chauves-souris, le baguage d’oiseaux, et les moments de détente et de découverte de ce magnifique parc. En effet, nous avons la chance de profiter de la beauté de ce parc, surtout en ce moment où les niveaux d’eau sont encore élevés dans l’ensemble des bassins du Diawling et où les oiseaux abondent. Voici quelques animaux rencontrés au cours des aventures.
Le classique mais toujours aussi sympa phaco.
Des flamants roses par milliers
Un pélican comique
Des tortues sillonnées avec une libido archi développée qui sont pour le moment dans un enclos au Parc et qui seront réintroduites d’ici un an ou deux.
Des araignées magnifiques (si un arachnologue a une idée…)
Un python avec qui on a sympathisé sur le bord de la piste
Côté chauves-souris, comme on s’en doutait un peu, la quantité et la diversité des espèces n’est pas comparable aux écosystèmes rencontrés au Sénégal, au sud de Dakar. Il n’y a plus de belles forêts ici sauf d’acacias, la végétation est beaucoup moins exubérante. Nous n’avons pas attrapé une seule chauve-souris frugivore ici, tout simplement car il n’y a pas ou quasi pas de fruits mûrs en ce moment dans le parc. Malgré cela, nous avons capturé plusieurs espèces insectivores telles que cette Nycteris et ce Molossidé.
Nous avons également pu découvrir quelques gîtes à chauves-souris intéressants, dans les villages principalement. Désormais, le Diawling pourra se féliciter d’avoir au moins 5 espèces de chauves-souris !
On a retrouvé les copains de l’ACROLA (voir lien sur le blog) qui sont au parc depuis près de 20 jours. Ils baguent les oiseaux européens qui hivernent en Afrique de l’Ouest, pour améliorer la connaissance sur ces espèces, notamment le Phragmite aquatique. Voici les fous avec qui l’on vit :
Aurélien avec qui j’étais parti il y a quatre ans
Etienne, le sage de l’équipe
Julien et Marine, les initiateurs de ce périple oiseaux
Au passage vous remarquez les milieux et les matinées que l’on vit ici à les suivre pour aller capturer les oiseaux. Ambiance aquatique !
Voici un des nombreux et magnifiques oiseaux que l’on a capturé : le martin-pêcheur du Sénégal.
Les copains ont passé un contrat avec le parc et durant un mois, ils se sont engagés à former 4 agents du parc à tout ce qui est relatif au baguage d’oiseaux et à la reconnaissance des oiseaux du parc. Les voici en pleine action de formation à la reconnaissance des oiseaux d’eau.
Notre camp de base en extérieur près de nos camions au parc est très sympa. On partage la plupart des repas avec les agents du parc. On a même été pêché des énormes crevettes de nuit dans un lac près du parc : du grand bonheur !
On vit des journées toutes plus sympas les unes que les autres. Petit à petit on continue la transformation en africain.
Nous avons fêté Noël en camp loin de la civilisation à baguer des oiseaux au fin fond du parc. Dépaysement garanti ! L’ambiance Noêl-confit de canard au bord du feu, à dormir dans une khaima (tente mauritanienne) était des plus plaisantes. Le premier de l’an c’est déroulé tranquillement au sein du parc.
Les levers de soleil en roselière sont indéfinissables de beauté : les millions (ouioui) d’hirondelles qui se lèvent le matin, les flamants, canards etc.
Voici le bateau et son équipage lors d’un départ pour rejoindre le site de baguage avant que le jour se lève.
Notre facteur limitant a été l’accès aux villages et aux pistes pour chercher les chauves-souris : le camion ne passe pas dans le sable mauritanien, bizarre hein ! Il est pour nous l’heure de continuer la route à la recherche des chauves-souris. On part donc pour le Mali, en faisant de nombreuses étapes capture en chemin. Les autres nous accompagnent jusqu’à Bogué (environ 400km du Parc) pour repérer des milieux favorables au phragmite aquatique et ensuite rentrent au parc jusqu’au 15 janvier et nous rejoindront peut-être au Mali, dans les parcs nationaux où nous irons travailler. Donc c’est reparti pour la vadrouille capture chiro aventure !!!
En espérant que vous avez passé de bonnes fêtes enneigées au pays. On vous souhaite tout le bonheur possible pour cette nouvelle année.
Bises à tous et amusez vous bien!